Rien contre la casse de l'hôpital public, mais des sanctions contre ceux qui s'y opposent !
Pour avoir dénoncé cette situation, Caroline Brémaud, cheffe de service des urgences du Centre hospitalier (CH) de Laval, a été démise de ses fonctions ! Parallèlement, faute de moyens, l'ARS projette de supprimer les services d'urgences dans les deux autres CH du département (Château-Gontier et Mayenne). C'est d'ailleurs déjà le cas, pendant la plupart des vacances scolaires, et parfois d'une manière aléatoire en fonction du nombre de professionnel·le·s de santé disponibles... Les conséquences peuvent être dramatiques, notamment pour les malades éloigné·e·s de Laval.
Sous la pluie, à l'appel d'association de patients, plus de 200 personnes ont manifesté samedi dernier leur soutien à Caroline Brémaud et leur volonté de donner des moyens à l'hôpital public. Les écologistes mayennais soutiennent ce mouvement, et ont condamné la sanction avec la commission nationale santé.
Sabrina Sebaihi, députée écologiste des Hauts-de-Seine, est intervenue rapidement près d'Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé, pour tenter d'obtenir des explications. Aucune réponse à ce jour évidemment, mais personne ne se contentera de ce silence méprisant. Sabrina Sebaihi était présente samedi devant le CH de Laval, et elle a pu évoquer de nombreux hôpitaux, victimes de réorganisations et de fermetures abusives. Il n'y a malheureusement pas que la Mayenne, et dans la région la Sarthe et le sud-Vendée connaissent aussi des situations similaires.
Les deux associations d'usagers (Contre les Déserts Médicaux et Audace 53) développent la même analyse, et donnent rendez-vous dès janvier avec une mobilisation nationale contre la maltraitance dans la santé. Les écologistes y seront !
Pour soutenir Caroline Brémaud, vous pouvez déjà signer une pétition :