En Sarthe, Les Écologistes satisfaits de l’abandon du projet d’agrivoltaïsme à Asnières-sur-Vègre

Chez Les Écologistes, on soutient le développement des énergies renouvelables mais pas à n'importe quel prix. Le groupe local sarthois nous rappelle pourquoi à travers ce communiqué suite à l'abandon du projet d'agrivoltaïsme à Asnières-sur-Vègre.

Les Écologistes de la Sarthe réaffirment avec force leur soutien au développement des énergies renouvelables, indispensables pour répondre à l’urgence climatique et sortir de notre dépendance aux énergies fossiles et nucléaires. Mais si le photovoltaïque a un rôle majeur à jouer, il est nécessaire qu’il soit implanté dans le respect des territoires, des habitant·e·s et de la biodiversité. 

C’est pourquoi nous sommes satisfaits de la décision du porteur de projet, NEON, d’abandonner le projet d’agrivoltaïsme prévu à Asnières-sur-Vègre sur 36 hectares de terres agricoles. Plus que la surface utilisée par la production énergétique, c’est l’emplacement même du projet qui interroge, menaçant l’intégrité paysagère et patrimoniale de ce village classé, l’un des plus beaux de la Sarthe – et la proximité des habitations, et dans une parcelle traversée par un ruisseau.

Nous dénonçons surtout le déni de démocratie locale qui entoure ce projet. Aucune information claire ni concertation réelle n’a été menée avec la population, alors même que ce projet pourrait peser sur l’économie locale d’Asnières-sur-Vègre, largement tournée vers le tourisme patrimonial et culturel. « Imposer un tel projet sans l’adhésion des habitants revient à nier la capacité des territoires à décider de leur avenir » déclare Isabelle SEVERE, porte-parole.

Imposer un tel projet sans l’adhésion des habitant·e·s revient à nier la capacité des territoires à décider de leur avenir.

Isabelle Sévère, porte-parole

Nous appelons à un développement du solaire réellement soutenable : la priorité doit d’abord cibler les toitures, les friches, les parkings et les zones déjà artificialisées, plutôt que sur des espaces agricoles et naturels. « L’agrivoltaïsme ne doit pas devenir un prétexte pour mobiliser n’importe quel foncier agricole. Les collectivités devraient être en première ligne pour définir les sites pertinents pour l’implantation de tels projets » déclare Pierre Carret, porte-parole et agriculteur dans le village voisin de Chevillé. 

Il est pour le moins curieux de remettre en question la vocation de ces terres, depuis de nombreuses années orientées sur la production de céréales, qui deviennent miraculeusement intéressantes pour une hypothétique production ovine.

Pierre Carret, porte-parole

Les Écologistes de la Sarthe espèrent que ce précédent encouragera les porteurs de projet à plus et mieux écouter les habitantes et habitants des communes concernées par de tels projets et de privilégier des projets solaires de proximité, adaptés, respectueux du patrimoine, du paysage, de l’agriculture et de la démocratie locale.