De la catastrophe à la relance, le nucléaire s'accroche
En cette fin avril 2024, on commémore les 38 ans de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. C'est dans ce timing que la présidente de Région, Christelle Morançais, a décidé d'alimenter le gouffre financier et le mirage de la relance du nucléaire avec l’argent régional !
Le communiqué du groupe L'écologie ensemble
Nous reprenons ici le communiqué du groupe L'écologie ensemble, qui s'est opposé à cette direction prise par Christelle Morançais :
Lors de la commission permanente du Conseil régional ce 19 avril, la majorité de Christelle Morançais a attribué au titre des rapports recherche une subvention de 140 000 € au laboratoire nantais Subatech du CNRS pour un projet de recherche en physique nucléaire, avec des applications pour les hypothétiques futurs SMR (Small Modular Reactor). Les élu·e·s du groupe L’écologie ensemble ont voté contre cette aide. L’urgence climatique nécessite de mettre les moyens publics sur les énergies renouvelables, plutôt que pour une technologie dépassée et pas prête d’être opérationnelle !
À l’image du gouvernement, Christelle Morançais fonce tête baissée avec une stratégie nucléaire hasardeuse et coûteuse, plutôt que de renforcer les politiques régionales pour la sobriété énergétique et la production d’énergies renouvelables. Elle persiste à vouloir installer un SMR à Cordemais, alors que les obstacles s’accumulent sur les SMR. Fin 2023, l’entreprise américaine NuScale a annoncé l’abandon de son projet pilote de SMR, qui devait être mis en service à la fin de la décennie. C’est donc raté pour démontrer que ce nouveau type de centrale allait être prêt rapidement opérationnel à un coût compétitif, car ce sont bien les surcoûts et le manque de compétitivité par rapport aux ENR qui ont fait échouer le projet.
Côté politique énergétique, le dossier Subatech n’était pas le seul dossier problématique à l’ordre du jour de cette commission permanente. La majorité régionale a en effet fait voter un prêt de 250 000€ au bénéfice de l’entreprise EN Moteurs de Couëron, qui en plus de la production de moteurs pour l’industrie nucléaire, va s’ouvrir à de nouveaux marchés, notamment le pétrole et le gaz.
Pendant ce temps, une entreprise locale de panneaux solaires, Systovi, dépose le bilan laissant 87 salariés sur le carreau. Nous dénonçons ces choix à rebours des objectifs climatiques. En 2024, plus que jamais, l’argent public ne doit pas servir au développement des énergies fossiles ou des SMR !
Lucie Etonno et les élu·e·s du groupe L’écologie ensemble au Conseil régional
38 ans plus tard, la lutte continue
À l’occasion des 38 ans de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl et en réponse à l’appel de la Coordination antinucléaire, le week-end du 26 avril 2024, des actions antinucléaires régionales alerteront sur les risques engendrés par les centrales nucléaires en fonctionnement et sur le danger d’envisager d’en construire de nouvelles. Trois évènements auront lieu en Pays de la Loire afin de manifester notre opposition radicale à cette industrie du passé. Retrouvez la mobilisation proche de chez vous :
- La Bernerie-en-Retz (44760) - Jeudi 25 avril, à 20h30, au cinéma Jeanne d’Arc : Projection de « Tchernobyl le monde d’après », un film de Marc Petitjean et Yves Lenoir.
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- Nantes (44000) - Vendredi 26 avril, à partir de 15h00, place du commerce : Sortir du nucléaire Pays-Nantais vous donne rendez-vous pour découvrir l’exposition de photos des « liquidateurs de Tchernobyl ». Une séance de tractage est aussi organisée.
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- Le Mans (72000) - Vendredi 26 avril, à partir de 16h30, place de la République : Sortir du nucléaire 72 organise un rassemblement avec banderoles et drapeaux, table d’information, distribution du tract…
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